Dans cette page, je présente certains appareils qui font partie d'une série du même nom de base chez un même constructeur. (exemple : la série des "Retina" chez Kodak). C'est une autre forme de présentation qui montre le développement progressif de la technicité et de l'esthétique du modèle de base au cours des années. Les séries présentées, qui peuvent encore être complétées, sont mes coups de cœur.
Les "Retina" de Kodak AG - stuttgart - Allemagne
Les "OM" de Olympus - Japon
Les "Super Ikonta" de Zeiss Ikon - Allemagne
Les "Bessa" de Voigtländer - Allemagne
Les "Pen" de Olympus - Japon
Les "Rolleiflex" de Franke & Heidecke - Allemagne
Les "Contaflex" de Zeiss Ikon - Allemagne
Les " F " Pros de Nikon - Japon
En 1934, le Dr Nagel dont l'entreprise avait été rachetée par Kodak, construit le premier Retina (Type 117) pour Kodak AG à Stuttgart en Allemagne. Pour concurrencer le Leica qui a déjà fait ses preuves et son succès, ce nouvel appareil utilise également le film 35 mm mais déjà chargé dans une cartouche mise au point par Kodak. Le chargement et déchargement pouvait donc se faire à la lumière du jour. Le Retina était petit, maniable et muni d'obturateurs et optiques de l'industrie de pointe allemande dans ce domaine. L'évolution de cette série d'appareil s'est arrêtée avec la production du Retina Reflex IV.
Le premier OM sorti est en fait le M-1 en 1972 qui attira les foudres de Leitz qui voyait le "M" de son Leica copié. Olympus fut contraint de rebaptiser son appareil et choisi"OM-1" ("O" pour Olympus et "M" pour Masterpiece). Ce premier OM-1 de 1973 a tout pour plaire: léger, compact, nouvelle baïonnette pour l'optique, viseur clair, assez silencieux (frein pneumatique pour le miroir), et motorisable, moyennant une petite intervention pour le OM-1 uniquement. Il s'en suit une série de beaux boîtiers reflex 35 mm, surtout les modèles "black", mais ce n'est qu'un avis personnel...Olympus a également prévu une vaste série d'optiques et accessoires dont, par exemple, les adaptations pour les microscopes avec lesquels la firme a fait ses début dans la production.
A partir de 1934, Zeiss Ikon perfectionne sa série déjà bien développée des foldings Ikonta par des appareils de même type mais munis d'un télémètre couplé afin de faciliter une mise la point précise grâce à une lentille additionnelle de contrôle située sur le même plan que l'optique. Commence alors la série des Super Ikonta. Ce sont des appareils évolués munis des dernières évolutions techniques : un prestigieux couple optique/ obturateur: Carl zeiss Tessar / Deckel Compur; un viseur Newton qui va donner une image redressée; un soufflet fait d'ondulations spéciales pour la ventilation interne qui évite que le film sorte de son plan et une finition de grande qualité technique et esthétique. Le rouleau de film 120 va être utilisé pour donner tous les formats possibles horizontaux ou verticaux: 4,5 X 6 cm, 6 x 6 cm ou 6 x 9 cm. La production des Super Ikonta va se poursuivre de 1934 à 1960.
De 1929 à 1951, Voigtländer va produire une série d'appareils de type folding (pliants) pour film en rouleau 120. Toutes les optiques sont de la firma Voigtländer : Singlo, Voigtar, Skopar, Vaskar ou Heliar et des obturateurs Embezet, Pronto ou Compur. Au fur et à mesure de la production, les viseurs vont évoluer de même que la luminosité des optiques et des modèle à télémètre. Certains modèles sont munis d'un filtre amovible articulé sur le bord de l'optique. Plus tard, depuis 1996, sous le nom "Voigtlander", Cosina (Japon) continue la construction d'appareil Bessa, comme le Bessa L présenté dans cette série.
Les appareils photo qui utilisent le film 135 (film 35 mm) font en général des photographies au format 24 X 36 mm. Cela signifie que la hauteur du film est utilisée pour les 24 mm de haut, et que la longueur du film est partagée en portions de 36 mm de long soit 36 vues maximum sur une cartouche 135 complète. La photo prise avec l'appareil horizontal aura un format rectangulaire en longueur (type "paysage"). Les appareils "Pen" d'Olympus font du demi format : la hauteur reste 24 mm mais la longueur fait 18 mm et non plus 36 mm ce qui permet de faire maximum 72 vues par film au lieu de 36. La photo prise avec l'appareil vertical aura un format rectangulaire en hauteur (type "portrait"). L'inconvénient est que la format de la prise de vue est plus petit et donc la portion de pellicule impressionnée également. De ce fait, lors de l'agrandissement, les grains peuvent apparaître plus rapidement. Olympus a su réaliser une très belle série de petits appareils compacts ("Pen" comme un stylo qu'on met en poche), très maniables, bien équipés au niveau optique et munis d'automatisme d'exposition performants. En fin de production, on retrouve même des appareils reflex demi-format, fleurons de la série, avec des optiques interchangeables et avec des possibilités d'utilisations dans des domaines scientifiques, la médecine principalement (endoscopie, microphotographie...).
S'il fut des appareils qui ont eu un immense succès et souvent imités, c'est bien le "Rolleiflex", reflex à deux objectifs mis au point dès 1929 par les deux compères Franke et Heidecke. L'appareil a une optique supérieure pour la visée et inférieure pour la prise de vue. Le grand viseur-poitrine donne sur le dépoli une image carrée non redressée gauche-droite correspondant au format 6 X 6 cm sur film 120 ou 4 X 4 cm sur film 127. La pellicule se déroule verticalement ce qui donne un appareil de forme cubique tout en hauteur mais peu encombrant pour un moyen format. Les optiques schneider ou Carl Zeiss combinés avec un obturateur Deckel en faisaient un appareil performant, sûr et d'une finition impeccable. Il a fait le bonheur des photographes professionnel comme des amateurs exigeants ! Les "Rolleiflex" de la collection autres que les reflex bi-objectifs ne sont pas insérés dans cette série.
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Nous sommes en 1953 et il est temps pour Zeiss Ikon-Stuttgart, après la guerre 40-45 et la séparation en deux camps est/ouest, de rivaliser avec leurs concurrents d'Allemagne de l'est. La firme Zeiss Ikon-Dresden (Pentacom plus tard) a sorti en 1949 le Contax S et Ihagee-Dresden, l'année suivante, a sorti son Exakta Varex. Ces deux appareils sont des reflex à un objectif (SLR) et utilisent le film 35 mm. A ce moment Zeiss Ikon-Stuttgart continue encore la production de son fleuron d'avant guerre: le Contax, appareil télémétrique 35 mm. Les ingénieurs qui sont resté à l'ouest entreprennent alors la production d'un nouvel appareil reflex (SLR) 35 mm : le Contaflex. Ce sera une série de 16 modèles produits entre 1953 et 1972. Il y aura 3 familles de Contaflex : 1 - les Contaflex à objectif fixe équipés d'optiques Tessar) ; 2 - Les Contaflex équipés d'optiques Plantar ; 3 - Les contaflex équipés d'optiques Pro-Tessar.
Je ne prends pas en compte ici l'excellent Contaflex (830/24) qui est un TLR sorti en 1935.
Depuis 1948, Nippon Kogaku (Japon) a produit huit modèles d'appareils 35 mm télémétriques, dont le légendaire " SP " sorti des usines de 1957 jusqu'en 1964. Nippon Kogaku s'attaque ensuite au marché des reflex 35 mm à un objectif interchangeable (SLR - Single Lens Reflex). C'est sur base du boitier du SP que Nippon Kogaku va élaborer le Nikon F, premier d'une série d'appareils destinés spécialement au marché professionnel. Les autres inconditionnels de la marque ne seront pas oubliés par d'autres productions d'appareils reflex Nikon moins onéreux (Nikkormat, FM, F-601 ...).
Le Nikon F sort en 1959, deux ans après la sortie du SP qui est toujours en production. Ce Nikon F va marquer l'histoire de la photographie et va modifier les habitudes des photographes professionnels. Le reflex 35 mm qui existait déjà chez d'autres marques va devenir une référence. C'est donc pour Nippon Kogaku qui deviendra "Nikon" en 1988 un succès dès le premier modèle et les autres vont suivre au fur et à mesure des progrès techniques appliqués à ces appareils : vitesse d'obturation croissante, mesure de la lumière à travers l'objectif (TTL), automatisme d'exposition, Motorisation, autofocus ....etc). Un point constant pour tous les reflex 35 mm Nikon, c'est la baïonnette F qui sert à fixer les optiques, dont la base va rester immuable toujours jusqu'à nos jours. L'avantage est donc la compatibilité presque totale de tous les objectifs de la marque avec les évidentes limitations liées aux perfectionnements des communications mécaniques et électroniques entre l'optique et le boitier (comme, par exemple, la mise au point automatique). La série des Nikon F n'est en fait pas très grande puisqu'on compte que 6 modèles de base, du nikon F au Nikon F6. Mais il y a plusieurs variations de ces modèles qui font que l'ensemble se compte à plus de 20 appareils d'identifications différentes entre 1959 et 2004.